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Odnośniki

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flamme ne serait-elle pas aperçue du bâtiment, qui, ne fût-il
plus qu à un mille de la côte, aurait peut-être encore le temps
de la parer?...
Vasquez se mit aussitôt à l oeuvre. Il ramassa plusieurs
morceaux de bois, et les porta à l extrémité du cap. Les
varechs secs ne manquaient point, car, s il ventait, la pluie
n avait pas commencé à tomber. Puis, lorsque le foyer fut
prêt, il essaya de l allumer.
Trop tard... Une énorme masse apparut alors au milieu de
l obscurité. Soulevée par des lames monstrueuses, elle se
précipitait avec une effrayante impétuosité. Avant que
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Vasquez eût pu faire un geste, elle arrivait en trombe sur la
barrière des récifs.
Il y eut un fracas épouvantable et, bref, quelques cris de
détresse vite étouffés... Puis on n entendit plus que le
sifflement des rafales et les hurlements de la mer qui
s écrasait sur le rivage.
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Chapitre X
Après le naufrage
Le lendemain, au lever du soleil, la tempête se déchaînait
encore avec autant de fureur. La mer apparaissait toute
blanche jusqu au plus lointain horizon. À l extrémité du cap,
les lames écumaient à quinze et vingt pieds de hauteur, et
leurs embruns, éparpillés par le vent, volaient au-dessus de la
falaise. La marée descendante et les rafales, se rencontrant à
l ouvert de la baie d Elgor, s y heurtaient avec une
extraordinaire violence. Aucun bateau n aurait pu entrer,
aucun bateau n aurait pu sortir. À l aspect du ciel toujours
aussi menaçant, il paraissait très probable que la tourmente
durerait quelques jours, et cela ne saurait étonner dans ces
parages magellaniques.
Il était donc de toute évidence que la goélette, ce matin-là,
ne quitterait pas son mouillage. Si ce contretemps devait
exciter la colère de Kongre et de sa bande, il est facile de
l imaginer.
Telle était la situation dont Vasquez se rendit compte,
lorsqu il se leva dès les premières lueurs de l aube, au milieu
des tourbillons de sable.
Et voici le spectacle qu il eut sous les yeux :
À deux cents pas, sur le versant nord du cap, hors de la
baie par conséquent, gisait le navire naufragé. C était un
trois-mâts, jaugeant environ cinq cents tonneaux. De sa
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mâture, il ne restait plus que trois tronçons rompus au niveau
des pavois, soit que le capitaine se fût trouvé dans la
nécessité de les couper pour se dégager, soit qu ils fussent
venus en bas au moment de l échouage. Aucune épave ne
surnageait à la surface de la mer; mais, sous la formidable
poussée du vent, il était possible que les débris eussent été
rejetés au fond de la baie d Elgor.
S il en était ainsi, Kongre savait maintenant qu un
bâtiment venait de se perdre sur les récifs du cap San Juan.
Vasquez avait donc des précautions à prendre, et il ne
s avança qu après s être assuré que personne de la bande ne
se trouvait encore à l entrée de la baie.
En quelques minutes, il arriva sur le lieu de la catastrophe.
La mer étant basse, il put faire le tour du bâtiment échoué, et,
sur le tableau d arrière, il lut : Century-Mobile.
C était donc un voilier américain, ayant pour port
d attache cette capitale de l État d Alabama, au sud de
l Union, sur le golfe du Mexique.
Le Century s était perdu corps et biens. On ne voyait
aucun survivant du naufrage, et, quant au navire, il n en
restait qu une carcasse informe. Au choc, la coque s était
partagée en deux. La houle en avait enlevé et dispersé la
cargaison. Des débris de bordage, de membrures, d espars, de
vergues, gisaient çà et là sur les écueils, découverts
maintenant malgré la violence des rafales. Des caisses, des
ballots, des barriques, étaient épars le long du cap et sur la
grève.
La carcasse du Century étant à sec, il fut possible à
Vasquez de s y introduire.
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La dévastation y était complète. Les lames avaient tout
saccagé. Elles avaient arraché les planches du pont, démoli
les cabines de la dunette, brisé les gaillards, démonté le
gouvernail, et le choc sur les récifs avait achevé l oeuvre de
destruction.
Et personne de vivant, pas un des officiers, pas un des
hommes de l équipage!
Vasquez appela d une voix forte, sans obtenir de réponse.
Il pénétra jusqu au fond de la cale et ne trouva pas un
cadavre. Ou ces malheureux avaient été enlevés par quelque
coup de mer, ou ils s étaient noyés au moment où le Century
se fracassait sur les roches. Vasquez redescendit sur la grève,
s assura de nouveau que ni Kongre ni aucun de ses
compagnons ne se dirigeaient vers le lieu du naufrage, puis il
remonta, malgré la bourrasque, jusqu à l extrémité du cap
San Juan.
« Peut-être, se disait-il, trouverai-je un des hommes du
Century respirant encore, et pourrai-je le secourir?... »
Ses recherches furent vaines. Revenu sur le littoral,
Vasquez se mit à examiner les épaves de toute sorte que la
houle y avait jetées.
« Il n est pas impossible, pensait-il, que je trouve quelque
caisse de conserves qui assurera ma nourriture pendant deux
ou trois semaines!... »
Il eut bientôt recueilli, en effet, un baril et une caisse, que
la mer avait lancés au delà des récifs. Ce qu ils contenaient
était inscrit à l extérieur. La caisse renfermait une provision
de biscuit, le baril, une provision de corned-beef. C étaient le
pain et la viande assuré pour deux mois au moins.
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Vasquez transporta d abord la caisse à la grotte, distante
de deux cents mètres au plus, puis il y roula le baril.
Il retourna ensuite à l extrémité du cap jeter un coup
d oeil sur la baie. Il ne doutait pas que Kongre n eût
connaissance du naufrage. La veille, avant la nuit, il avait pu
voir du haut du phare ce navire qui courait vers la terre. Or,
du moment que la Maule était bloquée dans la crique, la
bande accourrait certainement à l entrée de la baie d Elgor
prendre sa part du naufrage. S il y avait quelques débris à
recueillir, peut-être des valeurs, comment ces pillards [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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