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Odnośniki

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diminuerais de moitié les impôts. Pour les pensions, messieurs les beaux esprits, vous n'en tâteriez, ma foi,
que d'une dent. De bons officiers, Pongo Sabiam ! de bons officiers, de vieux soldats, des magistrats comme
nous autres, qui consacrons nos travaux et nos veilles à rendre aux peuples la justice : voilà les hommes sur
qui je répandrais mes bienfaits.
- Ne vous souvient-il plus, messieurs, ajoutait d'un ton capable un vieux politique édenté, en cheveux plats,
en pourpoint percé par le coude, et en manchettes déchirées, de notre grand empereur Abdelmalec, de la
dynastie des Abyssins, qui régnait il y a deux mille trois cent octante et cinq ans ? Ne vous souvient-il plus
comme quoi il fit empaler deux astronomes, pour s'être mécomptés de trois minutes dans la prédiction d'une
éclipse, et disséquer tout vif son chirurgien et son premier médecin, pour lui avoir ordonné de la manne à
contretemps ?
- Et puis je vous demande, continuait un autre, à quoi bon tous ces brahmines oisifs, cette vermine qu'on
engraisse de notre sang ? Les richesses immenses dont ils regorgent ne conviendraient-elles pas mieux à
d'honnêtes gens comme nous ? "
On entendait d'un autre côté : " Connaissait-on, il y a quarante ans, la nouvelle cuisine et les liqueurs de
Lorraine ? on s'est précipité dans un luxe qui annonce la destruction prochaine de l'empire, suite nécessaire
CHAPITRE XIV. EXPÉRIENCES D'ORCOTOME. 25
Les Bijoux Indiscrets
du mépris des Pagodes et de la dissolution des moeurs. Dans le temps qu'on ne mangeait à la table du grand
Kanoglou que de grosses viandes, et que l'on n'y buvait que du sorbet, quel cas aurait-on fait des découpures,
des vernis de Martin, et de la musique de Rameau ? Les filles d'Opéra n'étaient pas plus inhumaines que de
nos jours ; mais on les avait à bien meilleur prix. Le prince, voyez-vous, gâte bien des choses. Ah ! si j'étais
sultan !
- Si tu étais sultan, répondit vivement un vieux militaire qui était échappé aux dangers de la bataille de
Fontenoi, et qui avait perdu un bras à côté de son prince à la journée de Lawfelt, tu ferais plus de sottises
encore que tu n'en débites. Eh ! mon ami, tu ne peux modérer ta langue, et tu veux régir un empire ! tu n'as
pas l'esprit de gouverner ta famille, et tu te mêles de régler l'État ! Tais-toi, malheureux. Respecte les
puissances de la terre, et remercie les dieux de t'avoir donné la naissance dans l'empire et sous le règne d'un
prince dont la prudence éclaire ses ministres, et dont le soldat admire la valeur ; qui s'est fait redouter de ses
ennemis et chérir de ses peuples, et à qui l'on ne peut reprocher que la modé ration avec laquelle tes
semblables sont traités sous son gouvernement. "
CHAPITRE XV. LES BRAHMINES.
Lorsque les savants se furent épuisés sur les bijoux, les brahmines s'en emparèrent. La religion revendiqua
leur caquet comme une matière de sa compétence, et ses ministres prétendirent que le droit de Brahma se
manifestait dans cette oeuvre.
Il y eut une assemblée générale des pontifes ; et il fut décidé qu'on chargerait les meilleures plumes de
prouver en forme que l'événement était surnaturel, et qu'en attendant l'impression de leurs ouvrages, on
le soutiendrait dans les thèses, dans les conversations particulières, dans la direction des âmes et dans les
harangues publiques.
Mais s'ils convinrent unanimement que l'événement était surnaturel, cependant, comme on admettait dans le
Congo deux principes, et qu'on y professait une espèce de manichéisme, ils se divisèrent entre eux sur celui
des deux principes à qui l'on devait rapporter le caquet des bijoux.
Ceux qui n'étaient guère sortis de leurs cellules, et qui n'avaient jamais feuilleté que leurs livres, attribuèrent
le prodige à Brahma, " Il n'y a que lui, disaient-ils, qui puisse interrompre l'ordre de la nature ; et les temps
feront voir qu'il a, en tout ceci, des vues très profondes. "
Ceux, au contraire, qui fréquentaient les alcôves, et qu'on surprenait plus souvent dans une ruelle qu'on ne les
trouvait dans leurs cabinets, craignant que quelques bijoux indiscrets ne dévoilassent leur hypocrisie,
accusèrent de leur caquet Cadabra, divinité malfaisante, ennemie jurée de Brahma et de ses serviteurs.
Ce dernier système souffrait de terribles objections, et ne tendait pas si directement à la réformation des
moeurs. Ses défenseurs mêmes ne s'en imposaient point là-dessus. Mais il s'agissait de se mettre à couvert ;
et, pour en venir à bout, la religion n'avait point de ministre qui n'eût sacrifié cent fois les Pagodes et leurs
autels.
Mangogul et Mirzoza assistaient régulièrement au service religieux de Brahma, et tout l'empire en était
informé par la gazette. Ils s'étaient rendus dans la grande mosquée, un jour qu'on y célébrait une des
solennités principales. Le brahmine chargé d'expliquer la loi monta dans la tribune aux harangues, débita au [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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